Les enfants, étant l’une des couches sociales les plus vulnérables, leur protection est devenue au fil des années un enjeu primordial. Dans plusieurs pays au monde, des efforts sont déployés pour faire de la promotion de leurs droits une priorité. C’est le cas également au Togo où des actions fortes sont menées pour garantir le bien-être de l’enfant, elles permettent d’engranger des résultats encourageants.
La protection et la promotion des droits des enfants ont véritablement commencé au Togo avec la ratification des instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant, notamment la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant le 1er août 1990 et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant le 5 mai 1998.
Depuis lors, le pays multiplie les initiatives telles que le renforcement de la lutte contre la violence faite aux enfants ; la lutte contre l’exploitation et les abus. Il garantit un meilleur accès à l’éducation, à la santé, ainsi qu’à d’autres services essentiels.
Les progrès
Sur le plan sanitaire, on note l’augmentation du taux de couverture vaccinale pour le vaccin Penta 3, qui est toujours supérieur à 90 %. Mieux encore, environ 90 % des Togolais ont accès à une structure de soins dans un rayon de moins de 5 km. Ce qui a rejailli sur le taux de couverture sanitaire.
En matière d’hygiène et d’assainissement, des mesures à fort impact ont été prises en faveur des enfants, avec des résultats satisfaisants. Par exemple, dans l’éradication de la défécation à l’air libre à l’échelle nationale, le Togo a enregistré une baisse de près de 10 points, ceci grâce à la construction de 624 latrines écologiques et biogaz en milieu rural. L’initiative “Togo Sandal à l’horizon 2030”, appuyée par l’Unicef, y a contribué.
En outre, des initiatives ont été prises dans le sens de la lutte contre les violences faites aux enfants. Ces initiatives ont permis de former 3 730 enseignants. Par ailleurs, le partenariat entre les pouvoirs publics et l’Unicef a permis d’améliorer le taux d’enregistrement de naissance des enfants de moins de 5 ans. Il est passé de 79,2 % en 2018 à 86 % en 2022. Un accroissement qui est le fruit de la gratuité et de la rallonge du délai d’enregistrement des naissances, qui est passé de 30 à 45 jours.
Le renforcement du cadre juridique, un acte fort
Le Togo est passé à la vitesse supérieure depuis quelques années dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux enfants. L’une des actions marquantes est le renforcement de l’arsenal juridique. Ainsi, un nouveau Code pénal a été adopté et le Code des personnes et de la famille a été modifié. Il faut également prendre en compte la transformation de la brigade pour mineurs de Lomé en “Centre d’accès au droit et à la justice pour mineurs”, sans oublier la nomination des juges pour enfants dans les 5 tribunaux de grande instance et les 9 tribunaux d’instance à compétence correctionnelle et civile.
La mise en place du Comité national des droits de l’enfant, une mesure salutaire
Les avancées du Togo dans la protection et la promotion des droits des enfants sont aussi le fruit de la création, en octobre 2016, du Comité national des droits de l’enfant. Sa mission est de promouvoir et de protéger les droits de l’enfant, d’assurer un meilleur suivi de l’application des dispositions du Code de l’enfant, mais également de proposer des projets de textes législatifs et réglementaires visant à garantir un meilleur respect des droits de l’enfant.