La roue de l’histoire continue de tourner. Le MEPSTA comme il va avec la tenue des affaires de l’éducation au Togo depuis la nomination de l’universitaire Dodzi Komla Kokoroko permet de jauger des compétences intrinsèques du tenant des lieux comparativement au passé récent et lointain de ce secteur.
Au milieu des vagues de critiques suscitées par certaines prises de décisions quasi quotidiennes du Ministre des Enseignement Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, certaines sont des débuts de solutions aux difficultés auxquelles font face le secteur de l’éducation depuis des lustres.
Le problème lié au matériel roulant au sein de l’appareil éducatif était de la mer à boire, un problème majeur auquel font face des acteurs indiqués sans solution.
A la différence de quelques motos tout terrain distribuées de temps à autres et affectées au secteur pour les besoins de visite et à l’usage des Conseillers Pédagogiques et quelques Directeurs d’écoles, il y a de quoi à déplorer les difficultés rencontrées par les chefs d’inspections dans l’accomplissement de leurs tâches pédagogiques et technico-administratives alors que leur nécéssité était plus que des urgences et non de l’esthétique mais hélas, Dieu seul sait combien ces derniers souffrent au péril de leurs poches.
Pendant que d’autres fonctionnaires d’État et autorités ou commis de l’Etat font leurs missions pour la cause officielle avec les moyens de transport officiels, chauffeurs et carburant à l’appuie sans oublier les frais de mission journalière, les inspecteurs et leurs auxiliaires font les missions d’inspection avec leur véhicule personnel pour ceux qui en ont et pour d’autres avec des moyens peu ordinaires. Pour des ” faiseurs des savoirs ” de surcroit c’est une aberration et le plus inconcevable c’est sans assurance mais au risque et péril de leur vie.
Parce qu’ils n’ont pas de véhicules de fonction nonobstant l’énormité que confère leurs tâches pédagogiques. C’est le comble pour des techniciens qui, par leurs qualités de pédagogues et patriotiques indépendamment de leur volonté, agiront par soucis d’amour et de devoir envers la république.
Obligés de parcourir de longues distances certains d’entre eux y vont à moto à leur risque et péril et d’autres carrément n’avaient qu’à abandonner leurs missions au profit des directeurs d’école qui n’avaient plus qu’à se débrouiller.
Entretemps certains inspecteurs ont dû s’appuyer sur des cotisations parallèles auprès des écoles des secteurs de leur compétence pour s’offrir des véhicules d’occasions peu commode afin de se faciliter la tâche à bon escient.
Pour longtemps les manquements constatés ont fait l’objet de diagnostics effarantes mais les différents ministres ayant occupés ce portefeuille n’ont pu trouver des solutions pour booster le secteur au profit de l’excellence et aux meilleures de l’éducation.
Dans les DRE aussi, le problème reste presque le même pour les transports des épreuves des examens en amont et en aval. Les chefs centres sont souvent amenés à aller récupérer les épreuves des examens dans les lieux indiqués avec la plupart du temps leur moto. Tout ceci sans savoir de ce qui peut advenir en cours de route car sans mesure de protection, ces documents qui pourtant ont besoin de sécurité, peuvent faire l’objet d’attaque de bandits armés sans scrupules. Les risques d’accident ne sont non plus écartés.
C’est aussi abérrant que des documents aussi importants liés aux résultats de fin d’année soient transportés avec une légèreté déconcertante vers des centres d’examen et de correction au risque d’accident des motos et parfois des intempéries. C’est avec beaucoup d’indignation que cela se passe sans qu’aucune dispositions ne soit prise jusqu’à une période récente.
Il a fallu des années avec l’arrivée du nouveau ministre pour commencer à réfléchir sur la question. Le cri d’alarme va un tant soit peu cessé. Désormais, les DRE, les Inspecteurs et leurs auxiliaires peuvent librement exercer leurs missions d’inspections à la faveur des véhicules à eux offerts au ministère de tutelle.
Quarante-six véhicules tout terrain sont réceptionnés il y a quelques jours par le ministre Dodzi Komla Kokoroko. Le gouvernement togolais a tenu à la promesse de promouvoir et de faciliter les actions au sein de l’appareil éducatif en dotant ce ministère de véhicules neufs d’un coût de huit cents millions.
Les inspections et les DRE ont de quoi à honorer leurs engagements auprès des administrés sans excuse désormais. Quoique important la quantité de véhicules, ces engins roulants seront insuffisants vu l’immensité des secteurs à couvrir.
Comme on le sait, le MEPSTA c’est aussi les départements de l’enseignement technique y compris les collèges et les lycées puisque les actions prennent en compte d’innombrables projets sur le développement intégral de l’école technique togolaise qui connaît beaucoup de retard sur le plan structurel, pédagogique et professionnel.
Le Professeur Kokoroko donne ainsi un coup de balai à un soucis auquel les acteurs de l’éducation étaient assujettis. Cependant il en faut plus car de nombreux problèmes attendent et auxquels les autorités éducatives doivent trouver des solutions durables telles la construction des bâtiments scolaires, le recrutement des enseignants, l’équipement des salles de classe voir la création des conditions d’épanouissement du personnel d’encadrement.
Avec la suppression des frais de scolarité, les parents continuent de faire face à de nombreux frais parallèles. Cotisations des parents, achats de documents imposés, etc…. Ce sont là des zones d’ombre mal comprises et auxquelles les autorités sont interpellées pour une clarification.
Les 5000f réclamés et exigés aux lycéens et les 3000f à leurs jeunes frères des collèges montrent à quel point les besoins se font sentir à l’absence des frais de scolarité. Tout porte à croire que le gouvernement à donner avec la main droite pour reprendre avec l’autre main.
La dotation en moyens financiers des IEPP et des directions d’école pour opérer à l’achat d’équipement pour Le fonctionnement de l’administration en matériel informatique et de bureau sont des réalités auxquelles le ministre Kokoroko doit trouver des solutions au tant que se peut pour une harmonie dans le travail.
On ne peut pas exiger de l’excellence sans y mettre le prix. Voilà ce qu’il y a lieu de faire pour éviter de reculer. La dotation en moyens de déplacement est une bonne chose mais il en faut plus pour atteindre les objectifs assignés à la feuille de route gouvernementale 2020-2025.