Lancé en décembre 2022, par la mairie de Bé-Apédomé, le projet de réinsertion sociale des jeunes résidant des ghettos de Bè (Commune du Golfe 1) fait des miracles. Que ce soit aux plans psychologique et sanitaire ou de la réinsertion progressive des jeunes toxicomanes, les résultats sont encourageants.
Visant à accompagner de façon progressive les toxicomanes, sur le plan psychologique et sanitaire, à abandonner l’usage des substances psychoactives, ce projet de la mairie du Golfe 1 favorise l’auto-emploi des toxicomanes par la formation de la fabrication manuelle des objets en nylon.
Le volet formation, coiffé par Essoziman Minza, formateur et agent de la commune, le projet a, à ce jour, permis à une vingtaine de ces jeunes, de tisser et fabriquer plusieurs dizaines de chaises, des sacs, des paniers, des tables, des éventails, des filets et autres objets à base du fil en nylon.
Ces produits prisés attirent la curiosité des habitants de la commune, qui viennent s’en procurer et apprécier.
« Nous produisons des sacs en nylon de différentes sortes de modèles et de couleurs. Il y a des sacs que la bonne dame peut utiliser pour aller au marché au lieu d’acheter les plastiques. Lorsque vous les utilisez, ça peut faire entre 5 et 10 ans en passant donc c’est quelque chose qui est un peu résistant. A part les sacs, il y a les filets pour les bonnes dames qui vendent les articles afin de les protéger, il y a aussi les lits picots pour prendre de l’air sur la terrasse, des chaises et tables en plastique pour les terrasses ou le jardin. Au niveau des tables de jardin, il y a deux catégories notamment celle en fer et l’autre en bois. La préférence dépendra du client ; il y a les éventails aussi », a confié le formateur qui a salué le sérieux des jeunes producteurs et invité les populations à faire le déplacement du marché de Bè, derrière le château d’eau, où sont exposés les produits.
Ces produits, au-delà de leur esthétique, présentent des caractéristiques de résistance, ce qui permet aisément aux potentiels acquéreurs d’amortir les coûts.
Ce faisant, la contribution à l’autonomisation financière de ces jeunes se perpétue, ce qui les motive le changement de paradigme, et fait d’eux des ambassadeurs de cette réinsertion sociale prônée par les premiers responsables municipaux.
In fine, le rêve de faire de la mise au travail des toxicomanes un facteur d’amélioration de leurs conditions de vie et par là même un levier de stabilisation et de prévention de la rechute, sera atteint, espère le formateur.
Le projet vise à terme réintégrer au moins 100 toxicomanes.
@gapola