Les Tambours Majeurs de Bè (TAMA) sont officiellement lancés mercredi 14 août 2024, au Centre Communautaire de Bè (CCB) pour la revalorisation du rythme Agbadja dans la commune de Bè-Apédomé et au Togo. Initiative du maire Joseph Gomado, les TAMA sont un festival de spectacles d’instruments de percussions et de chants du Togo, du Ghana et du Bénin pour la promotion de la culture de Bè et du marketing territorial de la commune.
Nés de la volonté des fils et filles de Bè, de valoriser leur culture et de l’exporter, les TAMA sont une initiative pour regrouper les populations de Bè, autour du rythme Agbadja.
Souvent joué dans les deuils, le rythme Agbadja prend une dimension festive avec les Tama.
« C’est un spectacle de deux (2) heures qui prend en compte toutes les facettes des rythmes Agbadja que nous allons nourrir avec les instruments qui viendront du Ghana, du Bénin et du Togo. Chez nous, quand la percussion sonne, il faut que cela s’accompagne du chant. Ça peut être du Fa, de la géomancie ou des proverbes de chez nous », a expliqué Jean Claude Dick, délégué chargé du projet des TAMA avant d’ajouter : « Les TAMA de Bè sont un spectacle bien roulé de deux (2) heures de temps qui va permettre d’identifier le territoire Bè et toutes ces localités qui ont en partage avec la communauté Bè, le rythme Agbadja ».
De quoi seront alimentées les TAMA ?
Si pour un début, les TAMA sont appelés à mettre en valeur les instruments de percussions locales, avec l’évolution, elles pourront introduire d’autres instruments modernes comme le piano, la cora et bien d’autres.
« Ce projet vient du maire de Golfe 1, dont l’envie est de valoriser les rythmes Agbadja, puisque bien souvent, c’est un rythme joué pendant les événements malheureux et il faut le sortir de là et le présenter autrement au public », a déclaré M. Dick.
Selon les organisateurs du TAMA, le premier spectacle se tiendra lundi 18 novembre 2024.
Pourquoi lancer ce projet ?
Pour Joseph Gomado, maire de Golfe 1, les Tambours Majeurs de Bè, traduisent la politique de la promotion locale de la mairie.
« Vous n’êtes pas sans savoir que la culture locale constitue la mémoire de tout un peuple et l’un des facteurs est la chanson. Et la chanson véhicule un certain nombre de messages qui concourt à la cohésion sociale. A travers ce projet, on voudrait valoriser ses acteurs qui ne sont pas souvent considérés dans nos communautés alors que c’est eux qui incarnent cette culture », a-t-il expliqué avant d’ajouter que : « Notre objectif est également de s’appuyer sur ses acteurs pour valoriser notre culture locale à travers la promotion des cultures Agbadja qui constituent l’identité de Bè. Au niveau communal, il s’agit de promouvoir un marketing territorial en se basant sur la culture ».
Lancés en présence d’un représentant du ministre de la Culture et du tourisme, celui-ci n’a pas manqué de réitérer le soutien du ministère à l’initiative.
Caleb AKPONOU