Ce 11 novembre 2021, les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi de finances rectificative, exercice 2021. C’était au cours de la dixième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année. La séance a été présidée par Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale en présence du commissaire du gouvernement, Sani Yaya, Ministre de l’Économie et des Finances.
Le projet de loi de finances rectificative 2021, approuvé par la Représentation nationale, est projeté en recettes et en dépenses à mille sept cent deux milliards huit cent soixante-huit millions sept-cent quarante-sept mille (1.702.868.747.000) francs CFA, contre un budget initial de mille cinq cent vingt un milliards six cent quarante-six millions six cent vingt-six mille (1.521.646.626.000) francs CFA, soit une hausse de 11,9%.
Après analyse budgétaire, il ressort qu’en dépit de la persistance de la crise sanitaire à coronavirus, on observe un regain dans plusieurs secteurs d’activités socioéconomiques. Ce qui augure des perspectives macroéconomiques favorables, et confirme la transition vers une forte reprise économique. Et cela nécessite un collectif budgétaire qui permettra au gouvernement de poursuivre et de renforcer les efforts engagés dans la lutte contre la COVID-19.
Il sera également question d’accélérer la mise en œuvre des mesures identifiées dans les différents secteurs socio-économiques du pays.
Le ministre de l’Economie et des Finances s’est réjoui du vote de cette loi de finances rectificatives par les élus du peuple. Ainsi, ils donnent au gouvernement selon Sani Yaya, de véritables moyens d’action.
“En votant la présente loi de finances rectificative, vous donnez au gouvernement les moyens de son action. Ainsi le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles visant la stabilité du cadre macroéconomique et l’assainissement des finances publiques qui passe notamment par une plus grande efficience dans la gestion des dépenses publiques. Par ailleurs les efforts dans la mise en œuvre des réformes notamment dans l’amélioration du climat des affaires seront maintenus. Grace à ces réformes et à la mise en œuvre progressive et résolue des projets de la feuille de route, notre pays poursuit assurément sa progression vers son émergence à l’horizon 2030”, a déclaré Sani Yaya, le Ministre de l’Economie et des Finances.
Pour la Présidente de l’Assemblée nationale, Tsègan Yawa Djigbodi, l’adoption de ce projet de loi répond aux dispositions de l’article 48 de la loi organique n° 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances. Et cela traduit la volonté de l’exécutif à assainir davantage les finances publiques.
“Cet exercice illustre l’attachement du gouvernement aux principes de transparence dans la gestion des finances publiques. Plus encore, elle augure des perspectives macroéconomiques encourageantes allant vers une forte reprise des activités économiques. Ces perspectives, il faut le reconnaitre sont possibles grâce au leadership du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, visant à renforcer les actions urgentes afin de minimiser l’impact de la COVID 19 sur nos populations tout en maintenant l’élan de croissance économique de notre pays. Grâce aux ambitieuses réformes politiques, économiques et sociales initiées par le Président de la République, des avancées significatives sont enregistrées. Malgré l’optimisme que nous affichons, le soulagement et l’espoir qu’induit l’adoption de la présente loi de finance rectificative, exercice 2021, la persistance de la crise sanitaire nous rappelle qu’il nous faut redoubler de vigilance et de prudence afin de conserver précieusement les acquis auxquels nous sommes parvenus au prix de sacrifices consentis par tous, indique Yawa Djigbodi Tsègan, Présidente de l’Assemblée nationale.
Comparativement au budget initial, les recettes budgétaires de la loi de finances rectificative enregistrent une progression de 9,0% pour s’établir à 915,6 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 75,7 milliards de francs CFA par rapport au budget initial. Dans le même sens, les dépenses budgétaires ont connu une hausse de 98,9 milliards de francs CFA, soit une progression de 8,8% par rapport au budget initial.
In fine, La représentation nationale reste persuadée que cette reprise sera fondamentalement portée par les investissements dans le domaine des infrastructures et par la hausse de la production agricole entre autres.