La capitale Lomé se présente aujourd’hui comme étant le lieu par excellence où toutes les institutions bancaires veulent s’installer. Le pays est devenu en effet au fil des années, un hub financier important de l’Afrique de l’Ouest.
Sa position géographique est stratégique. Celle de sa capitale encore plus. Lomé est située sur la côte du Golfe de Guinée, ce qui en fait un point d’accès crucial aux marchés de l’Afrique de l’Ouest et un carrefour commercial important.
Le port et la zone franche
Ce sont deux infrastructures de taille qui font tourner l’économie du Togo. Et forcément, cela implique des opportunités intéressantes pour les banques. Le port autonome de Lomé (PAL) est l’un des ports les plus dynamiques. C’est le seul port en eau profonde de la côte ouest-africaine capable d’accueillir des navires à fort tirant d’eau.
S’agissant de la zone franche, elle offre des incitations fiscales et douanières aux entreprises, encourageant ainsi l’investissement étranger et la croissance économique.
À fin 2022, les entreprises chinoises et coréennes représentaient plus de 64 milliards de francs CFA d’investissements dans la zone franche. Selon l’Agence de promotion des investissements et de la zone franche (API-ZF), elles ont créé plus de 3 000 emplois.
S’agissant des entreprises libanaises, elles y ont réalisé près de 154 milliards de francs CFA d’investissements depuis leur implantation au Togo et créé 8 723 emplois nationaux. Forcément, ces entrepreneurs épargnent ou utilisent des services bancaires, ce qui renforce l’activité bancaire dans la zone.
Une vingtaine d’établissements bancaires au Togo
Il y a quelques années, les autorités indiquaient que la capitale est un centre d’affaires régional de premier plan qui abrite 14 établissements bancaires et accueille le siège de plusieurs institutions financières multilatérales comme la BOAD ou la BIDC.
Lomé est aussi le siège de grandes institutions financières privées panafricaines comme Ecobank et Orabank. Le pays disposerait aujourd’hui de plus de 250 agences bancaires, avec un ratio de 5 succursales bancaires pour 100 000 habitants, soit l’un des plus hauts indicateurs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
En termes d’assurance, le pays présente un marché concurrentiel et diversifié, avec une quinzaine d’acteurs qui pesaient 60 milliards de francs CFA en 2020, un chiffre en progression de 25 % au cours des 4 années antérieures à cet exercice, ont indiqué les dirigeants.